UNIVERSITE POPULAIRE DES OLONNES

L'éducation pour tous tout au long de la vie


UNIVERSITE POPULAIRE DES OLONNES 
 
Le 30 Juillet 2008 
Texte de présentation/communication du fondateur de l'UPO Pierre Foucher
 
Nous partons de quelques constats : 
 
1- . Un chômage important dans le bassin d'emploi 
     Des emplois surtout peu qualifiés ou mal payés : hôtellerie, restauration, nettoyage,
     services à la personne... pour des salariés peu ou pas qualifiés. 
 
2- Des entreprises qui se délocalisent, parce qu'elles ne trouvent pas sur place les ouvriers
    et employés ayant la formation et les compétences qu'elles recherchent. 
 
3- Très peu de Formation Continue dans le bassin :
    une Maison Familiale Rurale au Château d'Olonne
    et quelques spécialités (Management) payantes. 
    Sinon, enseignement par correspondance, qui exige sacrifices, courage à toute épreuve,
    et aboutit souvent à l'abandon. 
 
4- Un nombre très important de retraités, dont beaucoup ont accumulé diplômes,
    compétences et expériences, dans tous les domaines et à tous les niveaux.
    Certains se contentent de profiter d'une retraite méritée, de la mer, 
    des loisirs qu'elle offre.
    D'autres aspirent à autre chose (cf. le nombre d'associations, donc de bénévoles). 
 
Ces constats mis ensemble, en y ajoutant les possibilités infinies des réseaux informatiques
et d'internet, ont conduit à l'idée d'une Université Populaire. 
Comme toute université populaire, celle des Olonnes veut promouvoir
la culture et l'éducation populaire, par des conférences, des cycles de cours,
des manifestations de toutes sortes .
Cette activité, elle l'assume en collaboration avec l'Université Permanente de Nantes . 
 
Mais les constats précédents expliquent sa spécificité : I' accompagnement de tous 
les adultes qui (re)commencent études et/ou formation à distance, 
par correspondance, grâce à des tuteurs, des répétiteurs . 
 
Notre projet commence par un recensement des compétences disponibles sur le territoire des Olonnes : Professionnels, artisans, etc... qui sont prêts à faire bénéficier des jeunes
(et des moins jeunes) adultes, de leurs savoirs, de leurs compétences,
pas de manière bénévole évidemment, et selon leurs disponibilités. 
 
Pensons aussi à l'extraordinaire réservoir de compétences, connaissances et expériences
accumulées par les retraités installés aujourd'hui (et demain) dans le pays des Olonnes. 
Beaucoup seraient sans doute prêts, avec éventuellement un dédommagement,
à donner un peu de leur temps à des femmes et des hommes qui ont besoin
d'un complément de formation, de formations diplômantes -
et cela à tous les niveaux- de tutorat, d'accompagnement. 
 
Il continue par un inventaire des attentes 
 
- des femmes et des hommes : 
Remise à niveau générale ou partielle, préparation au D.A.E.U.
(Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires, équivalent au Bac), diplômes universitaires,
diplômes professionnels, du niveau 5 au niveau I (du CAP au Doctorat). 
 
- des entreprises de la C.C.O., ou susceptibles de s'y créer/installer, et que la CCO 
pourrait inciter à venir : Quels emplois d'ouvriers, d'employés, de cadres ? Quelles 
qualifications ? Avec quelles formations ? Avec quels diplômes ? 
Après les inventaires, il faut mettre en rapport les compétences,
les besoins des femmes et des hommes, Ies besoins des entreprises. 
 
Comment ? Et comment utiliser le formidable potentiel que représentent enseignants
et chercheurs de l'Université de Nantes ? Car ce sont eux qui donnent de leur temps
pour enseigner et former, au sein du service de Formation Continue, soit directement,
soit par l'intermédiaire des N.T.I.C. (Nouvelles Technologies de I' Information et de la Communication). 
 
Cette Université Populaire, association liée à la Formation Continue et
à l'Université Permanente de I' Université de Nantes, 
 
1) Comprendrait des lieux dédiés à la formation et au partage des savoirs et des savoir-faire,
pour recevoir enseignants et chercheurs, pour former les habitants,
les accompagner dans leurs activités d'autoformation et dans leurs initiatives,
en particulier pour la Validation des Acquis de l'Expérience (V.A.E.).
Il existe de nombreuses expériences en France, en Europe, de l'Espagne à la Suède,
au Canada, etc, de réussites en ce sens, dans des villes grandes, moyennes
ou petites, rurales ou maritimes. 
 
2) Deviendrait un des centres d'un réseau largement fondé sur les N.T.I.C., 
l'internet, l'interactivité, l'autoformation, le recours à des tuteurs, des enseignants, 
des formateurs, des moniteurs, sur place ou à distance. 
 
3) Développerait des partenariats avec GRETA, Chambre des Métiers, C.C.I., C.N.A.M., 
A.F.P.A.,entreprises, avec toujours pour objectif : la formation pour tous, à tous les niveaux. 
 
4) Pourrait ainsi être associée au projet de convention entre les trois universités
des Pays de Loire (Nantes, Angers, Le Mans) qui a, entre autres, pour objectifs : 
« Concevoir et organiser des formations répondant aux besoins économiques et sociétaux,
en vue d'améliorer l'insertion, la réinsertion et la reconversion des personnes.
Diffuser la connaissance en lien avec la recherche scientifique
et technologique en direction de tous les publics. » 
 
Les besoins immédiats de I' Université Populaire des Olonnes: 
 
- un local ou des locaux, que l'une au moins des Communes de la C.C.O. pourrait fournir 
- un (ou des) ordinateur(s) d'occasion, pour commencer le réseau interne permettant les 
relations immédiates utilisateurs/tuteurs ; le dépôt de textes, documents etc... et leur 
utilisation, ainsi que les échanges immédiats entre étudiants et tuteurs accompagnateurs- 
répétiteurs . 
 
- Un soutien financier des municipalités : lettres déjà envoyées, outre Les Sables, aux 
maires d' Olonne sur Mer, du Château d' Olonne, de l'Ile d' Olonne, de Vairé, de 
Sainte-Foy. Suivront des lettres aux Conseils Général et Régional. 
 
Les tâches prioritaires : 
- recenser et sensibiliser les femmes et les hommes qui pourraient transformer leur vie 
personnelle et professionnelle en prenant ou reprenant des études, à quelque niveau 
que ce soit, avec un accompagnement sur place et l'accès à un réseau en relation avec 
toutes les sources de savoir et de formation. Pour cela, passer par ANPE, ASSEDIC, CIO,
Syndicats et Associations professionnelles. . . 
 
Priorité des Priorités : grâce aux Medias, aux relations personnelles de chacun, et aux 
diverses associations existantes, toucher, sensibiliser, toutes les femmes, tous les hommes
qui pourraient être accompagnateurs, tuteurs, répétiteurs, et cela à tous les niveaux,
dans tous les domaines, techniques ou académiques, dans toutes les disciplines. 
 
Tout le monde a des compétences, des expériences, des connaissances particulières.
Beaucoup regrettent de ne pas (ou plus, parfois) pouvoir les partager,
en faire bénéficier ceux à qui elles seraient utiles. 
 
Certains ont même une vocation pédagogique « rentrée ». Tous peuvent trouver du plaisir,
des satisfactions (et pas seulement celle d'avoir été utile, d'avoir servi aux autres)
dans ce que nous proposons. Il ne s'agit pas de faire des cours, d'organiser un enseignement,
d'assumer la préparation d'examens ou de diplômes ; il s'agit seulement d'être un recours,
une présence qui explique et éclaire, montre parfois comment faire un exercice,
rationaliser sa méthode de travail, un encouragement lorsque travailler par correspondance
se révèle difficile. 
 
Ceux qui I' ont déjà fait connaissent cette joie éprouvée lorsqu'on a permis,
par un simple exemple ou une seule explication, à celui qui a 
« toujours été nul en maths à l'école »
de reconnaître que «finalement, quand on n'est pas à l'école, c'est pas difficile, les Maths ! ». 
Ou encore, la fierté qu'on partage avec l'étudiant lorsqu'il est arrivé
au bout de sa première dissertation.
Et plus encore, lorsqu'il a obtenu son diplôme et vous associe à sa réussite. 
 
Nous savons, car notre projet d'Université Populaire n'est pas le premier du genre,
que toutes celles et tous ceux qui ont joué ce rôle auprès des étudiants,
veulent continuer longtemps. 
Enfin, sans prétendre reconstituer dans les Olonnes une société traditionnelle
dans laquelle les Anciens transmettent aux Jeunes culture et connaissances,
savoir-faire et traditions, ne négligeons pas le rôle de la Transmission :
nous avons tous beaucoup à transmettre, mais aussi à échanger.
Associant étude, curiosité, plaisir et souci des autres, nous pouvons contribuer à recréer,
à développer le lien humain et universel, dont I'absence pèse parfois lourdement 
sur notre société .
Notre appel sera entendu, notre offre intéressera et nous attendons les propositions 
à l'adresse : courrier.upo@gmail.com 
 
Pierre Foucher 
Président fondateur de l’UP des Olonnes 

                                        Histoire des Universités Populaires (extrait de Wikipédia)

Une université populaire est un organisme d'éducation populaire,
dont l'objectif est la transmission de savoirs  théoriques ou pratiques pour tous.  
La plupart des universités populaires en France ont un statut associatif.  
Le concept est dû au Danois Nikolai Frederik Severin Grundtvig (1783-1872),
Pasteur luthérien puis évêque.  
Les premières structures en France s'occupant de l'éducation des adultes des milieux populaires
sont les associations philotechniques.  
La première a été fondée à Paris en 1848 par le mathématicien Eugène Lionnet pour  
« donner aux adultes une instruction appropriée à leurs besoins ».
 Elle compte parmi ses présidents:  Boulay de la Meurthe, vice-président de la République,
le prince Jérôme-Napoléon (en 1865) ou Victor Hugo (en 1880).  
En France, les universités populaires naissent dans le contexte de l'affaire Dreyfus.  
Face à la déraison que manifestent les idées antisémites, face aux passions qui se déchaînent alors,
les universités populaires tentent d'apporter une réponse humaniste.  
Autre élément du contexte : les lois scolaires mises en place par Jules Ferry.  
Si celles-ci permettent dès lors un enseignement gratuit, elles ne touchent évidemment pas les adultes.
Les universités populaires essaient donc dès l'origine de combler cette lacune
en s'adressant à un public qui n'a pu bénéficier auparavant de « l'instruction publique ».  
C'est ainsi qu'est née, en 1898, la première université populaire française :
 « La Coopération des Idées », à l'initiative de Georges Deherme et d'ouvriers de Montreuil-sous-Bois,
rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris.  
En 1899, Deherme lance un appel à fonder une « Société des universités populaires ».
Celles-ci sont au nombre de 124 en 1901.  
On peut aussi citer l'exemple de la première « Université populaire de Bourges »,
née grâce à la Bourse du travail de Bourges, qui avait été créée en 1897.  
Ce groupement laïque d'enseignement populaire d'éducation mutuelle, pour citer C.E. Roth,  
est alors subventionné par le conseil municipal et le conseil général…
et survit à l'épreuve de la Grande Guerre.  
Ce détail importe, car les universités populaires ont eu à traverser des passes difficiles,
comme l'indique la suite.  
La fin de l'affaire Dreyfus, la difficile coexistence d'intellectuels et d'ouvriers
aux préoccupations divergentes, le niveau moyen d'instruction encore trop faible
ainsi que des problèmes politiques ont mis fin au mouvement de développement
des universités populaires en France et parfois de manière définitive,
 puisque nombre d'universités populaires ont disparu (il n'en reste plus que 20 en 1914).  
Le premier conflit mondial contribue à changer la nature de ces projets.  
Dans l'entre-deux-guerres la renaissance de certaines de ces associations,
comme ce fut le cas à Bourges,
se fait avec une orientation politique et syndicale plus marquée :
dans un contexte de forte effervescence militante pré-Front populaire,
la philosophe Simone Weil, agrégée de l'Université, alors en poste au
lycée de jeunes filles de Bourges  publie, en décembre 1935,
un appel « Pour la création d'une université ouvrière ».  
La réunion constitutive de cette université ouvrière a lieu le 24 janvier 1936,
et les premiers cours dès février 1936.  
Le second conflit mondial entraîna une nouvelle coupure, avec son lot de disparitions,
définitives ou temporaires,des universités populaires.  
L'Association des universités populaires de France (AUPF)  
Les universités populaires sont maintenant très présentes en France :
plus d'une soixantaine d'adhérents à l'Association des universités populaires de France (AUPF).  
Il y a là un vrai renouveau, qui témoigne de la vitalité de l'éducation des adultes en France.  
L'AUPF ne se contente d'ailleurs plus d'un regard franco-français :
les colloques annuels qui rassemblent les universités populaires sont devenus internationaux
et sont fréquentés par les Allemands, les Autrichiens, les Belges, les Espagnols, les Italiens